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photo J.Deffontaine  "Ciel de l'âme" 1 (2006) |
| AU-DELA DU REGARD Sont des landes stériles où montent des pleurs, En ces endroits perdus où s'échouent les rêves, Règnent des démons qui pétrifient la sève, Au fond des abîmes où croissent nos terreurs. Des fleurs qui se fanent sont de la tristesse, On voudrait revoir ces obsédants mirages, Quitter la puanteur de nos marécages, Et fuir les présages de ces prophétesses. Nous attendent en ce monde d'inouïs effrois, Nos destins foudroyés peuplent les ténèbres, Nous nous rassurons de rituels funèbres, Les croyances endorment tous les désarrois. Il faut bien reconnaître le goût du poison, Tellement de confusions nous sont à combattre, Et ces grands murs dressés qu'on ne peut abattre, Résister quand se déchaînent les déraisons. Pouvoir rejeter ces univers infâmes, Quand le miracle se drape de mensonge, Tout est à croire quand l'espoir se prolonge, La misère c'est la pauvreté des âmes. Etouffer la douleur de ses ignorances, Etourdir la raison pour tromper le désir, S'en aller au-delà du regard et choisir, Défricher sans maudire les vraisemblances. Malgré ces peuples d'humains frappés d'amnésie, Il y a ces beaux cieux ivres de nuages, Et les sombres ciels où grondent tant d'orages, Dans chaque regard s'invente une poésie. …On ne sait pas croire où naît le désespoir, On ne sait pas vivre en bannissant la peur, On ne sait pas prévoir au-delà du malheur, On ne veut pas savoir ce qui vit dans le noir. J.D sept 99 |
photo J.Deffontaine  "Ciel de l'âme" 2 (2006) |
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