ANDREGO GALERIE présente Jacques DEFFONTAINE OEUVRES POETIQUES & PHOTOGRAPHIQUES POEMES EXTRAITS DU RECUEIL : "INTRUSION AU-DELA DU MIROIR" |
- GALERIE DE PORTRAITS, (1968/72) - SUITE PHOTOGRAPHIQUE ALLEGORIQUE, (1973/76) - "LES TRONCS VENERABLES", (2011) |
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…Qui veut savoir l'indicible, Pourquoi vouloir percer le mystère?... Rêver que tout est possible Dans la brume de cette aube austère. J.D 89 | |
Le choix du langage littéraire, poétique, photographique a toujours été chez J. DEFFONTAINE présent et continu, parallèlement à son œuvre picturale, aussi bien figurative qu'abstraite, (se référer à ses sites : Figuratif et Abstrait). On retrouve dans la thématique de ses poèmes comme dans celle de ses photos une même continuité propre aux réflexions que se pose cet artiste exigeant, habité par une impérative nécessité de défricher, pour aller plus avant et s'aventurer, tel qu'il le formule dans ses écrits : "…dans cet au-delà du miroir", là-bas où : "…l'informe prend forme"; où : "…tous les possibles sont en devenir". Un univers empreint de solitude et de rigueur où l'humain est en continuelle interrogation sur lui-même, sur sa condition… sur son devenir. L'harmonie des contraires, chez J.D, est déclinée en permanence sur l'ensemble de sa palette créative. Ainsi : l'ombre et la lumière, le bien et le mal, la réalité et le rêve, la vérité et le mensonge …la vie et la mort… ne cessent de s'opposer ou de s'équilibrer, et, tout en même temps, de se rejoindre et de se confondre. Toute une philosophie littéraire et poétique se mélange à une informelle mythologie élusive, de facture expressionniste, symboliste, surréaliste servie par un imaginaire libéré des académismes. L'écriture poétique est pour J.D. un corollaire indispensable à son acte pictural pour traduire, avec toujours plus de conviction : "Le monde qui habite et hante ses silences…" A.G. 2011 | |
photo J.Deffontaine ![]() "Ombre et lumière" | |
Extraits de l'entretien, figurant dans la préface du catalogue : "DEFFONTAINE dessins 1977-1979", avec Jacqueline S. OLLIER, professeur des l'Universités, (poésie, art et littérature américaine), en juin 1979. | |
J.O: Vous serait-il possible de vous situer aujourd'hui dans votre quête artistique ? J.D: ...Ce n'est pas chose facile que de se situer dans ce que l'on recherche, surtout dans le domaine de l'art. L'artiste est un égaré héroïque dans un monde parallèle. Comment et où me situer dans ce labyrinthe qui est le mien?... Je ne sais pas trop qui je suis et où je vais. Je sais que je me débats, c'est un fait. Je pense être toutefois parvenu à une acceptation de moi-même, de mon travail, de ma fonction, de mon identité dans le temps, résigné à être ce que je ne pourrai jamais vraiment être. Mon œuvre, mes aspirations, mes émotions, mes sentiments ne sont que des apparences de moi-même. Ce que je suis réellement dans l'intimité de mon être, je ne le sais pas. Ce que je ressens profondément, je ne puis fidèlement l'exprimer, ni sur le papier, ni en paroles, ni en actions. La conscience de la condition d'homme est douloureusement marquée par l'incapacité de ne pouvoir jamais se connaître. Maintenant, "la Noble et grande Inconnue" qu'est la mort, semble imprégner de plus en plus la vie et l'amour qui sont en moi. La mort est une amie, une amante qui est présente à mes côtés dans toute mon œuvre, non pas une mort malsaine, à la coloration morbide, mais une mort transcendante qui rend la vie plus ardente, qui me pousse à la consommer avec plus de folie et de passion. J.O: A-t-on raison de vous ranger dans l'expressionnisme fantastique ? Votre graphisme ne tend-il pas à devenir plus abstrait ? J.D: ...Raison ou non, je ne sais pas. Mais il faut toujours que ceux qui vous observent et vous jugent sachent à quel groupe, famille, école, tendance vous appartenez. C'est nécessaire et rassurant pour eux. Ainsi ils peuvent comparer, apprécier par rapport à … Les hommes ne savent pas encore voir ou comprendre sans éléments de comparaison. Peut-être qu'un jour ils le pourront… Personnellement, je ne sépare pas la figuration de l'abstraction ; c'est une démarche subjective. Tout élément figure forcément quelque chose pour l'esprit humain. Quand on regarde un de mes dessins - c'est plus discernable dans mes dessins - tout peut se passer; beaucoup de choses peuvent se lire. L'esprit du spectateur crée sa propre œuvre, et toujours différemment. L'œuvre créée et regardée, n'est que le révélateur de l'imagination. Certains voient dans les formes abstraites que je dessine, une figuration anecdotique et dans les formes figuratives, une abstraction hermétique. Tout cela est relatif. L'essentiel, c'est que le spectateur travaille avec le créateur, et ensemble voyagent dans le monde de l'imaginaire. L'artiste qui, au départ, saurait exactement en esprit ce que son œuvre représentera quand elle sera réalisée, celui-ci serait Dieu. Cela ne peut être. | |
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"CENDRES" Des secrets enfouis ont hanté les grimoires, Sous de grands ciels noirs abandonnés d'étoiles, Des bateaux sans vent qui ont perdu leurs voiles, Plongent dans l'oubli la cendre des mémoires. Il est des feux qui purifient la lumière, Dans des enfers glacés où brûlent les âmes, Des serviteurs zélés attisent les flammes, De ces bûchers damnés où naît la prière. Les paradis d'antan ont usé les songes, Des griffons ailés gardent encore des temples, Sous des sables dorés que les dieux contemplent, Au fond des abîmes s'oublient les mensonges. Les temps jugeront quelles seront les sentences, Dans d'antiques cités survivent des ombres, Aux blessures cachées dans de pieux décombres, Des esclaves murés pleurent en silence. Dans des pays maudits on crucifie les morts, Les vestiges sacrés sanctifient les matins, Et les espoirs dits à l'oreille du destin, La magie de la foi transcende les remords. Du très loin des ans d'étranges voix s'entendent, Des démons guettent quand s'épouvantent les peurs, Les oracles ont tu leurs messages trompeurs, Seuls les mystères magnifient les légendes. De toutes les folies très peu se racontent, Dans des boues pétrifiées dorment des empreintes, Les braises du passé ne sont pas éteintes, Il faut mentir pour que ne meurent les contes. J.D Mars 94 | |
photo J.Deffontaine ![]() "Sérénité vespérale" | |
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